Festivaliers et festivals : bilan mitigé
Nous voici en automne, saison de la rentrée des classes, mais aussi celle du bilan de l’été. Faisons ensemble un tour d’horizon des festivals de musique de l’été 2012 et ainsi avoir un aperçu des festivaliers.
Un bilan globalement positif. Si l’on regarde le nombre total de festivaliers en France cet été, on est presque à 1 935 000. C’est-à-dire globalement 2 000 de moins que l’année dernière (soit une goutte d’eau sur un tel chiffre). Et 200 000 de plus qu’il y a deux ans. Pas mal, donc !
Notons aussi, que nous avons beaucoup entendu d’artistes français cet été. Sur les 10 artistes les plus programmés, seuls deux sont anglo-saxons (les devenus incontournables, Metronomy, ainsi que Charlie Winston). Aucun des deux ne se trouve dans le trio de tête : cocorico !
Au cas par cas, des résultats mitigés
Les trois principaux festivals français de l’été en matière de fréquentation, c’est-à-dire les Vieilles Charrues, les Solidays et le Hellfest, illustrent bien la diversité des bilans de cette saison. En effet, les Vieilles Charrues enregistrent une légère baisse de fréquentation de 9 % (tout en restant le festival français le plus fréquenté). Tandis que celle des Solidays reste stable, et que celle du Hellfest double presque avec 40 % de festivaliers supplémentaires par rapport à l’année dernière : le hard rock se porte bien.
Globalement, on remarque que les plus gros festivals ont eu tendance à attirer moins de spectateurs que d’habitude. A l’image de la Route du Rock, qui accuse une baisse de 28 %. Les petits festivals ont mieux réussi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de la fête du Bruit à Landerneau, qui en seulement trois éditions a réussi à se faire une place très honorable aux côtés des autres festivals bretons pourtant déjà nombreux.
L’explication
Ces résultats parfois surprenants peuvent ponctuellement s’expliquer par des raisons précises : le mauvais temps, l’annulation d’une tête d’affiche. Ces deux raisons expliquent notamment, la chute de 80 % de la fréquentation du festival itinérant européen Sonisphère. D’autres raisons avancées sont celles du prix du billet (en moyenne 40 € par jour), souvent moins cher dans les festivals plus confidentiels et moins médiatisés.
Facteurs de réussite, les programmations homogènes, qui privilégient la diversité au lieu de tout miser sur quelques têtes d’affiches, semblent séduire davantage, à l’image de celle du Reggae Sun Ska, grosse surprise avec une hausse de 60% de sa fréquentation, ou encore les concepts originaux comme le Cabaret Vert, dont la fibre écologique a attiré 43 % de festivaliers de plus que l’année dernière.
En résumé, si tous les chiffres ne sont pas réjouissants, la montée en puissance des petits festivals constitue toutefois une bonne nouvelle et si les grosses pointures, qui ont déçu cet été, réussissent à s’adapter aux attentes des festivaliers, on pourra s’attendre à une saison 2013 très festive.
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