Production musicale communautaire : vers une solution plus humaine ?
La crise de la production musicale se poursuit. Les tentatives de production de musique participative s’essoufflent. Faute de pouvoir véritablement proposer un renouveau musical ou de parvenir à créer une vraie relation entre l’artiste et son public, d’autres pistes mériteraient d’être explorées.
Production musicale communautaire avec Internet oui, mais pas seulement
La mort du CD est annoncée depuis des années mais ce support persiste malgré la facilité de téléchargement. Sans sortir de chez soi, des titres que l’on peut aussi bien écouter dans son salon que sur son téléphone portable. Pourquoi ? Certainement parce que les auditeurs sont attachés à un support matériel. Ce dernier assure une certaine liaison entre l’artiste ou les artistes et eux.
D’autre part, il est indéniable que les prestations de concert représentent la majeure partie des revenus des artistes. Tout cela bien avant la vente de leurs enregistrements. Cela montre bien que sans un public fidèle, il n’est pas de réussite possible.
Examinons alors quelques possibilités de musique participative. Notamment celui où le public serait associé à la réussite et à la notoriété d’un artiste sans pour autant intervenir financièrement dans la production.
Associer le public à la création d’un album pour rendre plus humain le côté production communautaire musicale
L’expérience a été menée il y a quelques années par un groupe français « petit Homme ». Leur idée était à partir de l’achat d’un CD 5 titres accompagné d’un livret détaillé de présentation du groupe d’associer le public aux futurs enregistrements.
En effet, un code est présent sur le livret du CD. Il permet aux inconditionnels du groupe d’exprimer en ligne leurs préférences. Ces préférences sont relatives au choix des prochains titres ou à leur format (live ou enregistrement studio par exemple). Ils obtiennent ensuite le lien de téléchargement desdits morceaux une fois enregistrés.
Bref, une vraie musique participative qui ne se limite pas au simple financement de la production mais à une association des admirateurs à la réalisation de l’album. Le tout en laissant l’artiste ou les artistes totalement maîtres du domaine musical proprement dit.
Associer étroitement le public au parcours du ou des artistes
Cette forme de musique participative ne concerne plus cette fois la réalisation ou la production d’un album mais l’accompagnement du groupe ou du chanteur. Les acheteurs d’un CD pourraient par exemple bénéficier de privilèges ou d’exclusivité sur certains produits dérivés. Ils peuvent également obtenir des invitations en avant-première lors de concerts ou de tournées. Voire dans certains cas, ils peuvent avoir la possibilité d’assister à des concerts privés.
Cela permettrait aux acheteurs de se sentir membres d’une communauté de privilégiés. Plus seulement de simples consommateurs d’une musique téléchargée sur un support numérique sans âme, bien de consommation comme un autre.
Que faut-il en penser de ces modèles de production communautaire musicale ?
Les deux modèles précédents de musique participative pourraient constituer dans les prochaines années une solution à la crise de la production musicale en réinventant sous un jour nouveau les notions de public et de fan et en réintroduisant un support matériel à la musique, support associé soit à un livret permettant de rentrer quelque peu dans l’intimité du ou des interprètes soit à des produits dérivés attractifs.
Ainsi débarrassée de son abord virtuel et du moule strictement commercial grand public dans lequel on la cantonne aujourd’hui, la création musicale pourra enfin retrouver toute sa richesse et le support d’enregistrement une véritable valeur. La musique participative solution à la crise, beaucoup y croient et vous ?
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[…] Le numérique retrouve peu à peu une place prédominante, en effet après 12 ans d’une crise sévère et d’une chute des ventes importante par an, les principales majors retrouvent la confiance et le moral.Il n’y a qu’à voir Universal Music, la plus grosse major mondiale, qui a fait l’année dernière autant de bénéfice de par ses ventes en numérique que de celles en physiques. […]
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