Bobin : l’artiste sort l’album Que tout renaisse

L’artiste Frédéric Bobin vient de sortir le 1er septembre 2023 l’album Que toutrenaisse. Un premier single « J’ignorais que j’avais des ailes » est déjà disponible depuis le 2 juin dernier. Le clip officiel de ce dernier est disponible depuis le 28 juin. Le site Ma Musique Communautaire vous en dit plus sur cette nouveauté musicale dans l’article suivant.

Chansons de crépuscule et de renaissance, d’aliénation et de liberté, hommages à la musique et à la nature, le songwriting de Bobin s’affine au fil des années. Autour de la voix chaleureuse et des guitares acoustiques du chanteur musicien, on entend des chœurs profonds, du piano, des claviers, des guitares électriques planantes, une section basse/batterie subtile, pour un voyage intense au pays de la folk made in France.

L’album Que tout renaisse de Frédéric Bobin :

Un vent de liberté traverse la première chanson de l’album. Il y est notamment question de briser nos chaînes, prendre de la hauteur et fuir nos aliénations sociales quotidiennes. Avec ses discrètes envolées gospel et sa fin tribale et hypnotique, « J’ignorais que j’avais des ailes » se déploie sur près de 5 minutes et donne le ton à l’album. S’affranchir des codes de notre société et revenir aux sources de notre humanité, tel est aussi le propos de la popsong éthérée « Que tout renaisse », illuminée par la présence vocale incandescente de Buridane.

La ballade folk « Soleil d’automne » évoque aussi une renaissance, amoureuse cette fois : après un long chemin d’errance sentimentale, deux personnes abîmées par l’existence se rencontrent et s’aiment. C’est une même lumière crépusculaire qui baigne « Leonard et Marianne (so long) », douce folksong intimiste qui chante l’amour, la mort et la poésie en s’inspirant de la lettre d’adieu de Leonard Cohen adressée à Marianne Ihlen, la célèbre muse de sa chanson « So long Marianne ».

Hommage rendu à d’autres artistes :

Après ce clin d’œil au poète canadien, Bobin rend hommage à d’autres artistes (connus et inconnus) dans deux chansons qui parlent de transmission, d’héritage. Il célèbre d’abord « Les quatre gars de Liverpool » dont la musique change la vie d’un adolescent français, perdu dans les années 80. Ce country-folk mélodieux et autobiographique, plein de légèreté, est aussi l’histoire d’une renaissance grâce à la musique, à la guitare…

Instrument que l’on retrouve au centre de « Guitare héros », portrait d’un musicien obscur et atypique qui met des couleurs à sa banlieue grise, entre mytho et passion de la musique… Le spoken word de « Guitare héros » (où l’on croise Dylan et Django) sur fond de rythmique urbaine et de guitare folk afro, laisse la place en fin de chanson à des chœurs profonds, comme pour accompagner l’âme anonyme de ce loser magnifique qui pourrait figurer dans la galerie de personnages d’un CharlElie Couture ou d’un Renaud.

Cet album est aussi l’occasion pour Bobin de se souvenir, et même de refaire vivre ses anciennes amours :

D’abord dans « Terminus Campus » (ballade unplugged sous influence Neil Young, tour à tour tendre et ironique qui s’achève sur le rêve de retrouvailles) puis dans « La route est longue, folk-rock puissant où le narrateur rejoint son premier amour… Retrouvailles imaginaires ? Flash-back fantasmé ? Une façon de faire la paix avec les souvenirs qui reviennent nous hanter ? Cette chanson construite comme une nouvelle ou un court-métrage se déploie jusqu’à cette fin étrange et fantasmagorique, accentuée par des chœurs évanescents.

pochette de l'album Que tout renaisse de l'artiste Bobin

Hommage à la nature :

Comme le montre la photo de l’album, prise dans la forêt, ce nouvel opus est aussi un hommage à la nature, à la renaissance loin des villes et du consumérisme. Bobin chante notre vain désir de possession et le superflu de nos sociétés modernes dans « Comme on est venu », chanson folk à la rythmique urgente et aux guitares rugueuses :

« On a fabriqué un désert durable / Où tout est à vendre, où tout est rentable », chante-t-il avant de nous rappeler qu’un jour, tout ceci volera en éclat : « Un jour on s’en ira / Comme on est venu / Les poches vides et les mains nues ».

Dans « La vallée », Bobin offre une nouvelle variation sur le déclin des petites villes de province, la désertification au profit du progrès technique et du libéralisme triomphant. Sur une ambiance folk très seventies, le texte fait écho à certaines pages de Cabrel, Manset ou Dominique A

Un thème développé aussi dans la dernière chanson de l’album, « Le Fou du village », courte ballade piano/voix façon Souchon qui offre une conclusion en miroir : au mot « agenouillé » qui ouvre l’album pour évoquer notre aliénation sociale répond l’expression « vivre debout » pour clôturer l’album… Debout, planté au milieu des arbres de la forêt, tel qu’apparaît Bobin sur la pochette de cet album élégant et lumineux.

Voici le clip officiel « J’ignorais que j’avais des ailes » de l’artiste Frédéric Bobin :

 


La photo de couverture possède un copyright : Alain Fourmond

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