Petit retours vers le passé : les 35 ans de la disparition de Jacques Brel
Après les 35 ans de la disparition du « King », l’an dernier évoqué dans un article précédent, c’est l’immense artiste Belge Jacques Brel qui nous rappelle à son existence avec les 35 ans de sa disparition le 09 Octobre suite à un cancer.
Après la sortie d’une Intégrale « Suivre l’étoile » sortie le 16 septembre 2013 et sur laquelle apparaît 3 inédits : « La Toison d’or », « le Docteur » et le document « Place de la Contrescarpe » voyons si ce que disait l’artiste lui-même se justifie : « Le talent c’est avoir l’envie de faire quelque chose. Et tout le restant, c’est de la sueur, c’est de la transpiration, c’est de la discipline. Je suis sûr de ça. L’art, moi je sais pas ce que c’est; les artistes, je connais pas. Je crois qu’il y a des gens qui travaillent à quelque chose, qui travaillent avec une grande énergie finalement et l’accident de la nature, je n’y crois pas. Pratiquement pas. »
Son enfance
Jacques (Romain Georges) Brel est issu d’une famille d’industriels catholique flamande. Dans sa jeunesse, le jeune Jacques n’est que peu intéressé par l’école, mis à part les cours de français. Son éducation, comme celle de son frère est connotée catholique avec un collège catholique et du scoutisme, cet éducation aura son rôle à jouer dans le futur.
Dès l’âge de 15 ans, Jacques écrit ses premiers longs poèmes et nouvelles avant de rentrer à 16 ans dans une troupe de théâtre « La Franche Cordée » pour laquelle il écrit et joue en amateur. Il fut rattrapé par la culture familiale et, après un passage de quelques années comme commercial dans la cartonnerie familiale, il songe à une reconversion comme chanteur, le tout après avoir composé ses 1° mélodies sur une guitare et le piano familial sans n’avoir jamais fait de musique auparavant.
Fin 1951, début 1952 Jacques Brel écrit et compose ses premières chansons qui resteront dans un cadre familial, lors de diverses soirées dans des cabarets Bruxellois. Sa présence et puissance vocale y est déjà présente, mais une interprétation trop teinté scoutisme/catholique fera ralentir l’adhésion de ses premiers fans. Alors que d’autres auraient jetés l’éponge, Jacques Brel, lui persévére dans cette voie.
La Carrière de Jacques Brel
Tout au long de sa carrière, on peut distinguer 3 époques : ses débuts difficiles, sa consécration et ses autres horizons
Ses débuts difficiles
En 1953, après une maquette envoyée à Jacques Canetti propriétaire de « Les trois Baudets » et découvreur de Talents pour la maison de disque Philips, il quitte la Belgique pour Paris et une chambre d’hôtel minable dans le quartier de Pigalle. Après les conseils de Canetti et son inscription au festival Knockke le Zout où il se classera avant dernier, les déboires ne font que de continuer, il sera même obligé de donner des cours de guitares pour gagner quelques sous.
Lors d’un passage « en lever de rideaux » à l’Olympia et les conditions de travail difficile, il fut remarqué et félicité par le gérant du lieu Bruno Coquatrix , sans suite immédiate, malgré une promesse de passage ultérieur.
Retours à Bruxelles où Brel se produira « en vedette américaine » de Philippe Clay, Dario Moreno et Catherine Sauvage. En 1955, il retourne en France, mais cette fois ci avec toute sa famille. Le tout, afin de rencontrer Georges Pasquier qui, outre être son régisseur deviendra son meilleur ami. Comme le surnomme Georges Brassens, « l’abbé Brel » lui dédira même la chanson « Jojo » .
La consécration de Jacques Brel
A partir de 1956 et sa rencontre avec les pianistes François Rauben puis Gérard Jouvanest en 1957 que Brel commence à avoir du succès. On y trouve « Quand on a que l’Amour » et 35 compositions de Gérard Jouvanest qui deviendra son accompagnateur exclusif. François Rauben deviendra lui son orchestrateur.
Petit à petit, Brel trouve son style et son public. Il se retrouvera également à l’affiche de l’ « Olympia » (1958) et du « Bobino » (1959). C’est dans cette salle qu’il créa « Ne me quitte pas » et « La Valse à Mille temps ». 1962, il quitte sa maison de disque pour rejoindre Barclay et également créer sa maison d’édition musicale Arlequin qui deviendra Pouchenel.
C’est là qu’il composera ses succès : « Le plat pays » (1962), « Les vieux » ou « Fanette » (1963), « Amsterdam » (1964) ou en 1966 au sommet de son art l’Album « Ces gens-là » avec les singles « Jeff », « Fernand » ou « Mathilde ». Mais c’est également à ce moment, qu’à 37 ans, il décide de mettre fin à sa carrière scénique. Il honore tout de même ses dernières dates avec un adieu à l’ Olympia en 1966. Mais également le 16 novembre 1967 pour son dernier Récital à Roubaix.
Ses nouveaux Horizons
Après une carrière musicale bien remplie, Jacques Brel se tourne aussi vers le cinéma et le spectacle musical. On le verra ainsi comme acteur dans :
- Les risques du métier 1967
- L’homme de la Mancha en VF 1968
- Mon oncle Benjamin 1969
Comme acteur et réalisateur dans 2 films :
- Frantz 1971
- Le Far-West 1973 qui fut un échec
Et enfin dans son dernier film, dans lequel il tenait le fameux rôle de François Pignon face à Lino Ventura. Il s’agit donc bien évidement de « L’Emmerdeur » de Francis Veber.
Il connait également le succès aux États-Unis et Royaume-Unis avec des reprises et traductions de ses chansons et spectacles musicaux.
C’est en 1974, lorsqu’il apprend sa maladie (cancer) qu’il décide de partir en voilier et se retirer aux îles Marquises. Il reviendra en France en 1977, pour y enregistrer son Tube « Les Marquises » (plus d’un Millions de précommandes).
C’est le 09 Octobre 1978 que Jacques Brel succombera à sa maladie après un rapatriement à Bobigny. Mais il n’est pas mort pour tout le monde. En effet, la jeune génération en parle encore et lui rende hommage. 0n peut le voir dans cette vidéo de Nolwenn Leroy qui reprend « Les Marquises ». Si pour vous, il vit toujours encore, venez le dire en commentaire.
Trackbacks (rétroliens) & Pingbacks
[…] déclaration à sa ville d’adoption. C’est à Sète, les pieds dans la mer, sous le regard de Brassens et Paul Valéry que Mélie Fraisse a forgé ses racines, celles d’une artisan […]
[…] musique pour exprimer ses émotions. Ses parents ont partagé avec lui leur collection de disques (Brel, Brassens, Nougaro, et le jazz). De quoi constituer un ADN de qualité où perlent l’amour des […]
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !