Rencontre avec l’artiste émergente française Lizaé

voici le visuel du titre "chrysalides" de Lizaé

Pour la sortie de son premier album Écotone en octobre prochain, l’artiste émergente Lizaé nous accorde une interview. Je vous laisse la découvrir dans cet article paru sur Ma Musique Communautaire.

Interview de Lizaé

Après la phase de remerciement et de présentation, voici la retranscription de mon entretien téléphonique avec l’artiste française Lizaé.

Description et univers de Lizaé

Peux-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?

Je suis Lizaé, je suis une jeune artiste émergente, qui sort son premier EP au mois d’octobre et qui vient de sortir un clip « Chrysalides » sur le réseau YouTube. J’ai commencé la musique en chantant du Jazz et du Gospel. Et puis j’ai eu envie de quelque chose de plus personnel avec des influences musicales qui n’étaient pas les miennes au départ, avec des sonorités électroniques et synthétiques avec la rencontre de Quentin Gouraud. Tous les deux nous avons travaillé autour de cet EP à trouver un son qui m’est personnel avec une recherche de textures sonores qui pouvaient aller avec la poésie de mes mots.

Quelles sont donc tes influences musicales du départ ?

Mes premières influences sont Ella Fitzgerald. C’est en écoutant un album d’elle avec l’Orchestre de Count Basie que j’ai voulue être chanteuse de Jazz. Depuis petite, je savais que je voulais être sur scène et être chanteuse, mais je ne savais pas dans quelle musique m’orienter. Et puis un jour, j’ai écouté cet album, que j’ai écouté en boucle, et j’ai été fasciné par son timbre de voix, son énergie, les arrangements de Count Basie, cet orchestre qui l’accompagnait et je me suis dit : « Oh là là, c’est trop génial cette musique, je vais la chanter ».

Et donc j’ai commencé par le Jazz, puis naturellement aussi par le Gospel. J’ai intégré la troupe Gospel Pour 100 Voix, qui est une très grande chorale de gospel avec qui j’ai vraiment appris le métier. On a tourné dans toute la France, en Europe également. C’est une chorale qui existe toujours. On est une centaine de chanteurs sur scène, une dizaine de musiciens, des solistes américaines. Enfin, çà a été l’effervescence pendant trois ans sur les routes avec cette troupe.

J’ai ensuite continué mon petit bonhomme de chemin en accompagnant des artistes majeurs : Matt Pokora, Liz McComb, Chimène Badi. Et puis, en même temps, chanter du Jazz avec un groupe qui s’appelait Paris Swing Machine et avec lequel également j’ai tourné dans toute la France, avec trois albums.

L’univers musical de l’artiste

Ton nouvel univers est plus électro. Comment le décrirais-tu ?

Il s’est fait autour de recherche de textures, tant dans les mots que les sonorités.

Au niveau des mots, je voulais quelque chose de très poétique. C’est un Ep concept, dans lequel il y a toute une métaphore filée sur le végétal. C’est pour cela que je l’ai appelé Écotone. En effet, un écotone est une zone de transition de deux systèmes. Dans les mots, je mêle la chair à des métaphores végétales. D’où cette correspondance entre le corps, la chair et puis l’animalité et le végétal. Donc, du coup, j’avais envie de retrouver un peu de mystère dans cette évocation.

Au niveau des sonorités et par l’écoute d’artistes comme Sonh, Son Lux, James Blake, Sylvan Esso, je me suis de plus en plus tournée vers cette musique qui me plaît et que je trouve très poétique dans cette infinité de possibilités sonores. Et du coup, je me suis naturellement tournée vers cette musique-là, l’électro.

Et puis peut-être aussi, parce que j’avais envie de me réinventer, me renouveler et explorer des choses que je n’avais pas encore explorées par ma culture musicale et par mes goûts, qui pour l’instant, ont été un peu plus cloisonnées dans la chanson française. Parce que j’avais le goût des mots, avec Serge Gainsbourg, Nougaro, Brassens.

Donc des artistes qui manient bien les mots.

Oui, j’ai été très influencée par cela. Et puis moi, je viens du théâtre également, je suis comédienne. Donc les mots ont vraiment une très grande importance dans mon travail d’artiste. C’est cela que j’ai voulu retransmettre dans mon travail plus personnel et dans mon EP.

l’EP Écotone

L’EP Écotone sort en octobre 2018, composé de 5 titres. Sont-ils différents de ton premier titre « Chrysalides » ?

Ce que l’on retrouve dans l’EP, ce sont beaucoup de voix défragmentées. Comme je viens du Jazz et du Gospel, je voulais que la voix ait une part importante. J’avais envie de retrouver des voix, mais cette fois-ci, mais pas comme des chœurs, mais comme des voix qui sont complètement retravaillées, défragmentées et qui apparaissent comme des textures sonores également.

On retrouvera aussi beaucoup de rythme qui est très important. Il y a une sonorité un peu tribale dans mon travail et très épique avec le titre « Écotone ». Je voulais quelque chose d’assez tonitruant, de très théâtrale dans ce titre et du coup, il y a des cors, des orgues et beaucoup de rythme de tambours, de timbales.

Le titre « Chrysalides » de Lizaé est disponible.

Tu as déjà présenté le premier extrait « Chrysalides » le 16 avril dernier sous forme de session live. Pourquoi et comment ?

Je suis très attirée par tout ce qui est arts plastiques, donc dans ce titre, j’ai voulu recréer une chrysalide sur le plateau, avec l’aide de Clara Aube. Nous avons également reçu le soutien de la Spedidam, qui a permis de mettre les moyens pour faire ce clip. Voilà, je suis mise en scène dans cette espèce de chrysalide qui est aussi pour moi la symbolique de la naissance. Je sors de cette chrysalide où il y a du corps, de la nudité. Tout a été enregistré en live.

Cette symbolique été pour moi une façon de dire : je me renouvelle, je sors de ma zone de confort, je propose une autre image de moi et je fais peau neuve parce que la chrysalide, c’est également la transformation.

Une prise directe ne retransmet pas le même message, la même émotion qu’un clip scénarisé. Est-ce ton choix ?

Oui, c’était vraiment mon choix de faire une prise directe dans lequel les musiciens jouent et du coup je voulais me proposer sur scène comme si j’étais en concert. Je ne voulais pas forcément un court-métrage. Je voulais vraiment être en prise directe avec cette musique, avec le message, avec le décor que je propose et on a pu le faire.

Voici le clip en session live de « Chrysalides » de Lizaé :

Le concept de Lizaé de se faire connaître

Artiste émergente, tu proposes des concerts « Workshop ». Peux-tu nous en dire plus ?

Un workshop, pour moi, c’est plutôt dans l’idée d’un laboratoire. J’aurais pu appeler cela show case, mais l’idée de laboratoire me plaisait bien.

En effet, ce n’est jamais pareil. Je fais venir des invités, je fais des propositions de lieux qui sont toujours différents avec une idée très intimiste. J’invite des gens sur invitation personnelle et s’ils répondent présents ils ont l’adresse. J’aime bien ce petit côté secret. J’aime bien aussi ce côté laboratoire, car ce ne sera jamais la même chose avec des propositions différentes.

La dernière fois, j’ai fait un workshop entièrement acoustique. Du coup, cela a permis de redécouvrir toutes mes chansons complètement guitare/voix. Une autre fois il a eu lieu dans l’atelier d’un menuisier, là bas, on y a fait vraiment le concert électro entièrement entourée de bois. Le prochain, je ne sais pas encore ce que ce sera, mais on y réfléchit.

Je ne suis pas seul, j’invite des gens à venir me rejoindre. Soit des artistes musiciens, soit des danseurs, des comédiens pour que cela soit pluridisciplinaire.

Quelle est ton actualité ?

Le titre de « Chrysalides » va sortir sur les plateformes de téléchargement dans le courant de l’été. Et puis j’ai également un titre qui sortira en septembre, il s’appelle « Enfin de retour ». C’est le deuxième extrait de l’EP et sera accompagné de son clip.

La conclusion de Lizaé

Pour clôturer cette rencontre, je te laisse carte blanche pour rajouter ce que j’ai oublié de te demander ou si tu veux faire passer un message.

Au-delà de l’esthétique du projet qui se veut théâtrale, plastique et dans ce concept d’écotone, et de cette correspondance de chair et de végétal, ce sont d’abord des chansons d’amour. Je parle beaucoup de moi, beaucoup de mes histoires d’amour et des rencontres que j’ai pu faire. Et comment ces histoires d’amour ont su me transformer, m’impacter.

C’est pourquoi je voulais, dans cette évocation du corps, de la chair et de cette végétation que ce soit un EP sensuel au sens des sens et que j’ai été très attirée par ce travail de texture. Je voulais que les sons grattent, je voulais que cela frotte, je voulais que çà puisse pénétrer. Je voulais que çà soit des sons liquides, des sons tribaux, par ce que cela fait appel à la terre, au cœur qui bat. Ce sont avant tout des chansons d’amour et j’espère que le public se reconnaîtra dans mes chansons.

  • Retrouvez l’artiste Lizaé sur Facebook
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